Ne pas manquer d'air

Mon système immunitaire a un besoin énorme d'oxygénation pour faire son boulot. Défendre mon corps de cette invasion. Alors ni une ni deux. Tous les jours, une ballade dans la nature. Des respirations amples. En plus, j'y pense et je sens en moi rentrer l'air, arriver sur ma brigade de globules blancs qui avale ces épinards aériens et part dare dare au boulot dans les zones non encore nettoyées.

Chercher la petite bête

Chercher la trace. Les trois petits cailloux jaunes.  Qu'est ce qui avait  diminué ma résistance à la maladie, et provoqué cette rechute ?
Quels stress ? Pardi ces deux dernières années, ils sont légions tant j'ai changé de vie depuis la saison 1. Vite dénichées toutes ces tristesses. Ces désespoirs, accumulés.  Ces cochonneries avalées.  Ce corps oublié. Tu m'étonnes que le terrain avait été favorable à ce qu'une nouvelle colonie cancereuse se développe. J'avais rebaissé les bras.
En prenant conscience, je reprends la main. J'avance.
L'électrochoc du retour du cancer, de ma mort imminente, m'a remis en selle. Sera t'il encore temps ? Vais je arriver à bouter ce félon hors de mon corps avec sa cohorte de métastases ?.
 vivre un long temps ?. Allez ma belle , tu le sauras au prochain n'épisode. D'ici là ne lâche rien !

Pourquoi la maladie aurait t'elle un sens ? Pourquoi n'en aurait elle pas ?

Et si je crois en cela. Que je mets en œuvre des actions complémentaires au soin d'oncologie, qui vont aider à  mon retour à la santé. Soigner en plus du corps, mon esprit et mon énergie.

oser s'aventurer sur des chemins de traverse

ça peut  pas me faire de mal. C'est sur.

Mon livre de chevet. D'anne ma soeur Anne

Je vous met tout de suite dans l'ambiance du livre. Vouloir guérir. Pas de lézard sur le titre..
Anne la lutte contre le cancer elle le voit comme ça " si on y mettait tous un petit peu plus du nôtre, si on rendait la parole au malade, à son vécu, à ses sentiments , à sa personne. Et si on pouvait lui permettre de se prendre en mai, de voir les raisons qui peuvent l'avoir conduit à avoir une envie de vivre diminuée, son dynamismes amoindri, et d'avoir permis, donc, à des microbes, à des petites cellules malignes qui trainent de s'installer dans son organisme, au lieu de s'en débarrasser au fur et à mesure".." Et si de plus on soignait la personne et non que la maladie"  Ces trois dernières années d'après cancer, j'ai été une vraie cumularde de stress. Faut dire que j'ai changé tellement de choses dans ma vie. Mon médecin globale m'a dit, il faut prendre le temps de digérer. Tu m'étonnes.
Soigner la personne. Pour mon oncologue, j'ai l'impression de n'être qu'un cancer du sein. D'ailleurs lorsque je lui ai parlé du poumon, il m'a dit " ce n'est pas ma spécialité"..
Ce livre là, je le relis, le recopie. Je m'en délecte.

La récidive. En pleine gueule. Le revoilà ce satané lascar.

A terre. Le cancer s'est réveillé. Je le sentais sans vouloir l'entendre. Corps et pensées m'alertaient. Epuisée ces dernier mois. Normal.
Première  réaction, impossible pas moi ! moahh! .
Deuxième , abattue. A bout portant.
Troisième culpabilité.Je sais pourquoi il est revenu. Les immenses stress de cette dernière année, mon manque d'exercice, de repos, d'alimentation équilibrée, la création  en berne, la déprime, les rôles et non l'authenticité, les auto sabotages, la perte du boulot.
Nouvelle erreur d'aiguillage dans ma vie.
 J'ai cru que j'allais mourir sur le champ pendant deux jours. Avant que décision soit prise. Avec un carburant, mes enfants..Je veux vivre.  Remonter en selle. Avec une trouille d'échelle 19 230 990 au ventre.
 Décidée d'agir. Assumer la responsabilité de ma guérison. Tracer ma route. Mon protocole. S'entourer des meilleurs. Me sentir moins seule en envoyant à la mer, ces bouteilles de nouvelles de ce nouveau front sur ce blog ou sur Facebook.
Et continuer sur ce chemin de guérison à jouer mon spectacle. Je l'ai fait Samedi à Pulnoy . Quelle belle énergie reçue des spectateurs. C'est elle qui m'a donnée le courage d'écrire à nouveau aujourd'hui.

Un rendez vous avec vous