Réveil en pleurs. . Tentative de mettre en mot.
Je n'ai pas choisi ma charmante co-locataire de chambre par hasard. Cécile est aussi une amazone. Une double peine. Je voulais comprendre pourquoi je me sentais si mal à l'aise à sortir en mono-sein ici . Et puis le barrage a sauté.. Torrent de larmes qui m'emporte. Quelle boucherie j'ai pu vivre ! Quelle douleur de perdre ce sein.
Flash back .Cette femme froide chirurgienne qui me l'a annoncé. Ma colère. Ma grippe d'une semaine clouée au lit.. Repoussant par deux fois, la date de l'opération . Ce matin là pour la première fois face au miroir de la chambre d'hopital.
Le torrent de tristesse passe sur cette montagne de violence faite à mon corps, à ma féminité.
Je comprends en fait ce que je ressens ici..
Je suis simplement ...jalouse.
Hier en face de moi à table, je parlais de reconstruction. J'en parle tout le temps, cela me permet d'exorciser et de repérer les autres amazones . En face de moi, ma voisine de table m'a dit si c'était moi je ne le ferais pas . J'étais en colère, j'avais envie de lui hurler qu'est ce que tu en sais toi dans l'arrogance de tes deux seins penchés au dessus de ta soupe de carottes.
Depuis le début je dis que je prendrai tout de ce séjour. Les émotions qui se déversent ce petit matin en font partie. Prendre conscience aussi que mon corps a besoin d'encore de beaucoup de soins.
Merci Cécile c'est notre papotage du soir qui m'a fait avancer cette nuit. Nous faisons partie du clan des cicatrices comme Nathalie...mais attentions mes belles... au moins ceinture noire 4ème Dan.
Je passe en vitesse, pour te faire pleins de bisous de réconfort ;)
RépondreSupprimerMarie